L’artiste multidisciplinaire franco-syrienne Poline Harbali vit à Montréal, au Canada, depuis 6 ans. Son obsession pour la migration et son intersectionnalité, inhérente aux identités mixtes, forment une part essentielle de son travail artistique.

L’ensemble de son travail interroge le désir de créer un lien à l’autre et au patrimoine, à travers l’archivage et sa réinterprétation contemporaine, qu’elle soit photographique, poétique ou matérielle. 

Quel rapport entretenons-nous avec ce patrimoine et quelle transformation opérons-nous sur lui ?

Ayant une histoire contrariée avec la langue familiale, l’arabe, en raison des violents impératifs d’assimilation inhérents à l’immigration française, elle cherche à travailler sur la langue comme support de découverte identitaire et sociale.

Sa pratique comprend le dessin, la sculpture, la photographie, le tatouage et les installations. Elle travaille presque exclusivement avec des matériaux d’archives, qu’il s’agisse de photographies, de tissus, d’objets divers afin de les transformer en une recomposition hybride.

Elle a remporté le Life Framer Award pour son corpus d’oeuvres Le Damas des autres et elle a remporté un prix Lens Culture Journey en 2021 pour son oeuvre How much I love autumn. Elle a également été nominée pour le prix Picto Fashion Photography au Palais Galliera à Paris en 2021, et son travail a été exposé en France, en Lituanie, au Liban, en Allemagne, en Chine, en Italie et au Canada.