La série de dessins “Entendre entre les branches” nous invite à tendre l’oreille.
L’ensemble nous donne à voir de nouveaux modèles de Gestalt sous-tendant des formes aux contours incertains. Leur composition de type « all over »déstabilise notre sens de lecture alors que l’espace positif et négatif se confond.
En nous privant de ces repères de lecture, Laurent Le Bel-Roux nous amène à voir différemment, à repenser la manière dont nous comprenons et interprétons les images. L’artiste nous convie ici à un exercice de vision guidé par l’intuition. Chaque observation aboutit en un déchiffrement clair ou vague, sans réponse assurée.
Les branches entassées dans la fenêtre, peintes d’un noir charbon, apparaissent analogues aux restes d’un paysage incendié. Dans « Suie-moi », le mouvement des branches est venu fixer son passage sur la suie. Les objets métalliques surgissent telles des reliques d’un feu de forêt. La surface réverbérante de l’aluminium donne au Soleil l’opportunité de s’y frayer un chemin, d’exposer les changements qui s’opèrent d’après les faisceaux lumineux captés par la plaque.
L’exposition Faire Office, par l’intimité de son lieu, nous incite à nous rapprocher des œuvres pour contempler la minutie du travail de Laurent Le Bel-Roux. Intégrés dans la pièce, les dessins semblent jaillir de leur propriété bidimensionnelle pour se manifester telles des entités, voire des espaces autonomes.