Ma démarche a débuté par l’idée de transformer une chaise en acier  qui m’a été offerte par ma mère. Petite, menue et féminine; j’ai voulue  détourner l’aura de cette chaise pour en faire un objet poursuivant ma  réflexion sur l’archétype féministe de la sorcière contemporaine. En  effet, l’archétype de la sorcière a longtemps été synonyme de vulgarité, de cruauté et de laideur, et ce, autant à travers ses représentations  occidentales et orientales.

 

 

 

 

À mi-chemin entre artiste et médiatrice artistique, MiLi porte une  démarche propre à elle qui témoigne d’une conversation mutuelle  entre ses univers intérieurs et le monde extérieur. Son esthétique,  sensible, coloré et onirique porte un regard à la fois naïf et mature sur  les joies et souffrances que porte l’expérience humaine. Son parcours  autodidacte comme illustratrice et muraliste a pris un tournant  majeur par ses récentes études en arts à l’UQAM et son engagement  communautaire. Elle y a notamment exploré la photographie, la  sculpture et l’art relationnel et participatif en plus de l’élaboration de  projets d’intervention artistique auprès de  populations vulnérables et ses ateliers  participatifs lors de nombreux festivals.