07 – 22 MARS

Commissaire : TESS LAMY

Artistes : 

EIJA LOPONEN-STEPHENSON

SARAH BOUTIN

AMANDA PRÉVAL

STÉPHANIE BOURGAULT

Désordre d’un souvenir éffrité.

La sensibilité de l’empreinte du corps à travers son histoire et son espace varie. Elle diffuse la douleur d’une temporalité éphémère. La mémoire est un instant que l’on se réapproprie, que l’on assimile ou dissimule. La matérialité de ce temps s’effrite et devient fragment d’un puzzle incomplet. Ces parties de nous qui nous engouffrent dans notre existence intangible sont les piliers de notre identité.

 Que reste-t-il de nos corps effacés par l’infinité de nos esprits ? Que reste-t-il de nous, d’eux, de ce que nous étions et serons ? Pouvons-nous les enfermer, graver les fragments de nos origines ?   

Enchaîné à notre esprit, cet effritement a transformé en nous l’enfant candide et rêveur en adulte passif et routinier. Ce projet d’exposition a pour intention de nous confronter à la perception d’un enfant intrigué par l’existence et ses origines. En mettant en relation des œuvres de matérialités diverses et aux particules de souvenir externes au vôtre.

Est-il plus simple d’avoir un recul extérieur pour déchiffrer ces parties du puzzle embrouillé par le temps ? Ou est-ce nous-même qui désirons, inconsciemment, flouter ces parties de notre passé pour laisser place aux tumultes des instants à venir ? 

La conception du réel n’est assurément pas la clef de lecture de cette exposition, mais une quête. La quête que ces artistes nous invitent à entreprendre est plutôt celle de la redécouverte, de la reconquête et du partage de la perception du désordre d’un souvenir effrité. 

Disorder of a faded memory.

The sensitivity of the imprint of the body through its history and space varies. It diffuses the pain of an ephemeral temporality. Memory is an instant that is reappropriated, assimilated or concealed. The materiality of this time crumbles and becomes a fragment of an incomplete puzzle. These parts of us that engulf us in our intangible existence are the pillars of our identity.

What remains of our bodies erased by the infinity of our minds? What is left of us, of them, of what we were and will be? Can we lock them up, engrave the fragments of our origins?   

Chained to our minds, this crumbling has transformed us from a candid, dreamy child into a passive, routine adult. This exhibition project intends to confront us with the perception of a child intrigued by existence and its origins. Putting together works of diverse materiality and particles of memory external to your own.

Is it easier to have an external perspective to decipher these parts of the puzzle scrambled by time? Or do we ourselves unconsciously want to blur these parts of our past to make room for the tumult of the moments to come? 

The conception of reality is certainly not the key to reading this exhibition, but a quest. The quest that these artists invite us to undertake is rather that of rediscovering, reclaiming and sharing the perception of the disorder of a faded memory.