Robie Schuler est une artiste d’origine allemande résidant à Montréal. Elle a suivi une formation en théâtre avant de se tourner vers les arts visuels. Elle a complété un D.E.C en arts visuels au cégep du
vieux-Montréal, puis un baccalauréat en arts visuels et médiatiques à L’UQAM et a été diplômée en janvier 2021. Robie a exposé son travail lexique de la violence lors de l’exposition paramètres qui a eu lieu à la salle Georges-Émile Lapalme à la place des arts en janvier 2020. Elle a aussi été sélectionnée pour présenter un projet en photographie au concours 1eres œuvres de BMO de 2020. Elle a participé à la troisième édition de artch dans le volet performance en septembre 2020. En 2021 elle a exposé en ligne à l’espace quincaillerie, à la galerie de l’Uqam et au 2112. Elle participe aussi au projet créer des ponts de art souterrain durant l’été 2021 et fait ses débuts en tant que commissaire pour la présente exposition. Elle a un intérêt pour les organismes culturels et communautaires et s’implique dans diverses organisations à vocation sociale.
Ayant été victime de violence conjugale et diagnostiquée avec un syndrome du stress-posttraumatique, ma pratique aborde la notion de trauma et ses après-coups ainsi que ce qui entoure la violence,
c’est-à-dire la culture du viol. Je m’intéresse donc aux aspects culturels, sociaux, personnels et politiques qui entourent la notion de trauma. Ma démarche est engagée et féministe. Je travaille aussi les thématiques de la trace, du souvenir et de la distance, autant métaphorique que réelle, entre les individus.
J’aborde ces sujets en ayant recours à la métaphore, la poésie, l’autofiction et l’écriture ainsi qu’une multitude de médiums, en passant par l’installation, la vidéo, la sérigraphie, l’impression, la broderie et la performance. Je travaille aussi régulièrement en collaboration, notamment avec les membres de ma famille. En complémentarité avec les thèmes présents dans mon travail, la notion d’empathie, puis de compassion (action faisant suite à l’empathie) y est centrale. Je me penche sur l’effacement du biais empathique chez les spectateurs.trices dans le but d’un retour à l’émotion et à la sensibilité, comme facteur de changement social.